Widgetized Section

Go to Admin » Appearance » Widgets » and move Gabfire Widget: Social into that MastheadOverlay zone

Agritrans/Agro-Economie: Haïti revient sur la carte des pays exportateurs de bananes

Partager/Share this

NDLR : Il n’y a pas que des mauvaises nouvelles en provenance d’Haiti. Haiti ce n’est pas seulement Port-au-Prince, les embouteillages a n’en plus finir, la politique, l’insécurité et les tueurs a motos. Non, Haiti ne se limite pas a la république de Port-au-Prince. Parmi les grands projets en cours a travers le pays, Haiti Infos est fier de mettre a l’honneur le Grand Nord ou se trouve Agritrans, la plus grande ferme de la Caraïbe, établie sur 1000 hectares de terre(carreaux dans le langage local) avec une capacité potentielle de 60,000 tonnes de figue-banane par récolte dont 70% destinés a l’exportation et les 30% restant a la consommation locale. Une premiere depuis 1955, soit 60 ans depuis que cette denrée a été exportée de notre pays. Nous applaudissons des deux mains et espérons que cette experience réussie sera reproduite dans d’autres regions du pays.

Il fut un temps ou nos provinces étaient le grenier du pays jusqu’à ce que les USA, sous Clinton, se mettent a déverser sur Haiti le riz subventionné de leurs fermiers a coup de milliards de dollars. Ceci n’est peut-être qu’un premier pas mais nous nous attendons a ce que d’autres regions entreprennent une experience similaire. (kgp)

 ————————————————————————————————–

Dans les prochains mois, les premiers containers remplis de bananes du projet Agritrans partiront pour l’Europe. Une première depuis 1955. Année où Haïti a exporté cette denrée pour la dernière fois. Avec ce projet, le pays revient non seulement sur la carte mondiale des pays exportateurs de bananes mais aussi espère trouver sa place dans un gigantesque marché dominé par l’Inde qui est le premier producteur mondial de bananes devant la Chine et les Philippines.

Le projet Agritrans, première zone franche agricole du pays, correspond à 2 millions de plantules qui seront bientôt mises en terre sur un millier d’hectares pour un rendement annuel de 60 000 tonnes. Conformément à la loi sur les zones franches, 70% de cette production sera destinée à l’exportation contre 30% pour le marché local.

Image result for agritrans haiti

Avec ses 17 millions de tonnes de bananes en circulation – pour une production totale de 130 millions de tonnes, dont la plupart consommées sur place -, le commerce international de bananes représente en 2014,  selon les données de la FAO, environ 7 milliards de dollars par an.

Pour Jovenel Moïse, responsable du projet Agritrans, la banane est une mine, une source qui ne tarit jamais. Elle se récolte sur toute l’année. Or, cette denrée, très prisée à travers le monde, n’est pas sortie du pays depuis 60 ans. Entre-temps, les autres pays de la région se sont adonnés à cette culture et profitent grassement de la masse de devises qu’elle leur rapporte annuellement.

C’est le cas, entre autres, de la République dominicaine où, selon les données de la banque centrale de ce pays, l’exportation de bananes a atteint, entre 2011 et 2013, 69% des exportations totales de fruits. Ce qui en fait l’un des plus gros pays exportateurs de bananes organiques de la région.

La Jamaïque également, selon le Caribbean Journal, nourrit de grands espoirs pour l’industrie de la banane. En effet, le ministre de l’Agriculture, Derrick Kellier, vient d’annoncer à la presse que son pays va se lancer dans la production de bananes, avec un objectif initial de 381 hectares de terre.

Qu’à cela ne tienne ! Jovenel Moïse s’estime assez outillé pour faire face à la concurrence régionale. « Le projet Agritrans se réalise sur 1000 hectares, le Nord-Est a une superficie de 65 000 hectares […] En termes d’espace cultivable, nous n’avons rien à envier aux autres producteurs au niveau de la Caraïbe », a précisé ce dernier qui avoue avoir l’intention d’aller titiller la République dominicaine dont nous importons la quasi-totalité des bananes que nous consommons.

Mais Agritrans possède un autre atout.  Dans les Caraïbes, Haïti dispose d’un quota d’exportation pour vendre en Europe différentes productions, alcool ou banane, etc. que le pays n’a jamais utilisé, faute de production. « Ce projet nous offre la possibilité de commencer à utiliser ce quota d’exportation de bananes », se réjouit Marie Carmelle Jean Marie qui, en sa qualité d’ex-ministre de l’Economie et des Finances, a joué un rôle important dans l’aboutissement de ce projet.

Sauf catastrophes majeures, les premières exportations de bananes en direction du vieux continent devraient avoir lieu au mois de juin de cet exercice. Ou plutôt de figue-banane, pour être précis. Car parmi les 3 types de bananes les plus populaires en Haïti, à savoir  « bannann poban », « bannann miske » ou plantain en français – utilisée notamment par les marchandes de fritures – et banane dessert, couramment appelée figue-banane, seule cette dernière est exportable.

Patrick St Pré

Cliquez sur la flèche pour voir la video

Partager/Share this

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.