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Décret anti-immigrés de Trump : stupeur mondiale et panique dans les aéroports

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Des Irakiens interpellés, des étudiants inquiets, Google en panique… Donald Trump a déclenché un tremblement de terre mondial avec son décret contre les « terroristes islamistes radicaux ».

L’incroyable décret du président américain Donald Trump visant à lutter contre les « terroristes islamistes radicaux »… en interdisant l’entrée aux Etats-Unis de ressortissants de sept pays majoritairement musulmans (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen) a déjà eu de premiers effets directs dans le monde ce samedi 28 janvier. Plusieurs passagers originaires de ces pays se sont en effet vu interdire d’embarquer pour les Etats-Unis. D’autres ont été arrêté à leur arrivée aux Etats-Unis.

Décret sur décret… l’étourdissante première semaine de Donald Trump à la Maison-Blanche

C’est le cas de deux citoyens irakiens interpellés vendredi soir à l’aéroport JF Kennedy sur la base du décret qui venait à peine d’être promulgué.
Ils sont détenteurs de visas leur permettant d’entrer légalement aux Etats-Unis, qui attestent que les autorités américaines ont estimé qu’ils ne représentaient pas de menace pour les Etats-Unis.

L’un d’eux a travaillé pour des entreprises américaines et pour le consulat des Etats-Unis à Erbil, dans le nord de l’Irak, notamment comme interprète. L’autre devait rejoindre sa femme et son enfant arrivés légalement aux Etats-Unis avec le statut de réfugiés, après que leur famille eut été « associée à l’armée américaine » en Irak.

Les deux hommes sont soutenus par l’American Civil Liberties Union(ACLU) et d’autres associations de défense des droits et des immigrés, qui ont déposé une plainte contre le décret de Donald Trump. L’un des deux hommes aurait été libéré dans la journée.

Une Iranienne, étudiante aux Etats-Unis, coincée

Des responsables de deux agences de voyage iraniennes ont affirmé avoir reçu des instructions de la part des compagnies Emirates, Turkish Airlines et Etihad Airways, de ne plus vendre de billet à des Iraniens ayant un visa américain car ces dernières refusent de les embarquer à bord.

Une Iranienne, étudiante en gestion en Californie, devait ainsi retourner le 4 février aux Etats-Unis. « J’avais un billet sur Turkish Airlines le 4 février prochain, mais il a été annulé », a-t-elle expliqué sous couvert d’anonymat.

« J’ai contacté par mail les responsables de mon université qui se sont dit surpris. Ils doivent m’envoyer une lettre pour que je tente de prendre un avion depuis l’Europe », a-t-elle expliqué.

Au moins trois autres Iraniens ont également été interdits d’embarquer à l’aéroport de Vienne, alors qu’ils s’apprêtaient à s’envoler pour les Etats-Unis, a indiqué un porte-parole d’Austrian Airlines.

Les trois passagers, un couple de personnes âgées et une jeune femme étaient tous en possession de visas pour les Etats-Unis, a déclaré Peter Thier à l’agence de presse autrichienne (APA). Le couple est toujours à Vienne, tandis que la jeune femme est retournée en Iran, selon lui.

L’Iran et les Etats-Unis n’ont plus de relations diplomatiques depuis plus de 37 ans, mais environ un million d’Iraniens vivent aux Etats-Unis, selon les estimations officielles iraniennes. De nombreux Iraniens se rendent également chaque année aux Etats-Unis pour voir leur famille…

Un chercheur libyen inquiet, des étudiants menacés

Mohamed Eljareh est libyen. Chercheur à l’Atlantic Council, il craint que le décret n’affecte notamment des gens qui se rendent régulièrement aux Etats-Unis pour leurs études ou travail.

« Il est probable que cette mesure ait un impact sur les étudiants libyens aux Etats-Unis et leurs familles, ou des universitaires et chercheurs avec des liens avec les institutions américaines. »

Google panique

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De son côté, le PDG de Google, Sundar Pichai, a envoyé une note à ses employés pour dénoncer le décret de Donald Trump et leur demander de regagner au plus vite les Etats-Unis. Estimant que plus de 100 salariés de Google pourraient être concernés par ce décret, le PDG craint que certains se trouvent actuellement à l’étranger… et ne puissent revenir sur le territoire américain.

« C’est douloureux de voir le coût personnel de ce décret sur vos collègues », a-t-il écrit dans cette note, citée par « Bloomberg ».

« Nous avons toujours exprimé publiquement notre opinion sur les questions d’immigration et continuerons à le faire », a assuré le patron d’Alphabet, qui est lui-même d’origine indienne.

Une famille irakienne bloquée, le père d’un journaliste renvoyé en Irak

Au Caire, un couple irakien et ses deux enfants qui avaient réservé des billets sur un vol de la compagnie EgyptAir ont été informés qu’ils ne pouvaient pas embarquer en raison des nouvelles règles, ont indiqué des responsables de l’aéroport. Selon eux, cette famille disposait elle aussi de visas pour les Etats-Unis.

Un journaliste irakien vivant aux Etats-Unis, Mohammed al-Rawi, a par ailleurs assuré sur Facebook que son père n’a pas pu embarquer pour son vol en provenance du Qatar et à destination de Los Angeles.

« Mon père de 69 ans […] a été renvoyé en Irak. Des responsables américains lui ont dit que Trump avait annulé tous les visas. »

Injustice pour les réfugiés syriens

Selon le décret, les réfugiés syriens, qui ont fui par millions le conflit dans leur pays, et dont 18.000 ont été acceptés aux Etats-Unis depuis 2011, seront interdits d’entrée jusqu’à nouvel ordre.

Certains d’entre eux, réfugiés au Liban, ont dénoncé une mesure injuste :
Trump « n’a pas le droit de prendre une telle décision », se révolte Ibtissam Youssef al-Faraj, une mère de famille de 41 ans, dans un camp informel dans la Bekaa.

« Nous sommes des réfugiés, où est son problème si on entre légalement aux Etats-Unis ? Qu’est-ce que ça lui fait ? »

                                                                     Renaud Février

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