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«Alerte sismique!»: la technologie au secours des Mexicains

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Pour le directeur général de CIRES, Juan Manuel... (PHOTO ALFREDO ESTRELLA, AFP)

Pour le directeur général de CIRES, Juan Manuel Espinosa Aranda, les signaux radio restent toutefois les plus fiables.

PHOTO ALFREDO ESTRELLA, AFP

Agence France-Presse
MEXICO

Un violent séisme se déclenche au large de la côte pacifique mexicaine. En quelques secondes, les transmissions radio, les mégaphones dans les rues et les applications pour téléphones intelligents alertent les quelque 20 millions d’habitants de la capitale.

Les habitants de Mexico ont alors au mieux une minute pour réagir et sortir des maisons, bureaux ou écoles avant que les murs ne se mettent à trembler.

Une telle technologie n’était pas disponible lors du séisme du 19 septembre 1985, d’une magnitude de 8.1 sur l’échelle de Richter, qui a dévasté la capitale et tué des milliers de personnes.

Samedi, lors de la commémoration des trente ans de la tragédie, les systèmes d’alarme seront activés pour une simulation grandeur nature. Pour la première fois, l’alarme sera diffusée à travers 8200 mégaphones répartis dans Mexico.

Depuis deux décennies, une association CIRES fournit à la ville un système d’alerte fonctionnant grâce à une centaine de senseurs placés le long de la côte Pacifique, où le risque d’un séisme est le plus grand.

Cela peut prendre une minute aux ondes sismiques pour atteindre la capitale, à plusieurs centaines de kilomètres de là, mais les dégâts peuvent y être considérables, car la mégapole est bâtie sur le sol très meuble d’un ancien lac.

Une fois le séisme détecté, le système interrompt automatiquement les émissions radio, déclenche des alarmes dans les écoles, ministères et les bureaux.

Alarme par téléphone

L’apparition du téléphone intelligent donne également aux habitants de la capitale la possibilité de recevoir désormais des alertes via des applications comme SkyAlert ou Alerta Sismica DF.

«Chaque matin je me lève et vais au travail avec un engagement pour mon pays et mon peuple», explique Alejandro Cantu à l’AFP, fondateur de SkyAlert, âgé de 29 ans, qui vend également des dispositifs prévus pour la maison, recevant des alertes via satellite.

Deux secondes après le déclenchement d’un séisme, SkyAlert envoie un signal aux téléphones mobiles qui fait résonner le message « alerte sismique « et indique l’intensité du tremblement.

L’application, lancée en 2013, était initialement connectée au système CIRES, mais Cantu a depuis déployé ses propres senseurs, rapportés du Japon, le long de la côte.

La version gratuite de l’application possède déjà 3 millions d’utilisateurs. En mai, la compagnie a lancé un abonnement annuel payant pour 3,5 dollars permettant de personnaliser les alertes.

L’application est devenue rapidement populaire, mais l’an dernier elle a toutefois joué un tour à ses utilisateurs en leur envoyant une fausse alarme.

À l’époque, l’application était encore reliée à CIRES, et la société attribue cette erreur à cette association, ce que conteste cette dernière.

Selon Cantu, le risque d’une erreur de SkyAlert est très faible, car la société utilise un réseau à haut débit au lieu des lignes téléphoniques.

Le modèle mexicain

Pour le directeur général de CIRES, Juan Manuel Espinosa Aranda, les signaux radio restent toutefois les plus fiables.

Cet ingénieur montre l’écran qui surveille en temps réel les différents senseurs, représentés par des diodes lumineuses.

Installés dans une vieille maison de trois étages, les serveurs de cette association guettent chaque vibration du sol qui déclenchera automatiquement les alarmes.

«Ce 30e anniversaire est important, car nous avons maintenant les résultats que nous voulions en 1985», indique Espinosa, dont l’association a été lancée après le tremblement de 1985 dans le but d’éviter une nouvelle tragédie.

Des experts américains ont voyagé à Mexico cette semaine pour une conférence autour du système mis en place au Mexique, que les États-Unis commencent seulement à développer sur la côte ouest.

«Quand nous évoquons l’importance d’avoir un système d’alerte, nous prenons en exemples le Japon et le Mexique», indique Jennifer Strauss, responsable des relations extérieures du laboratoire de sismologie de l’Université de Berkeley en Californie.

Depuis le lancement du système en 1993, CIRES a lancé 60 alertes pour des séismes d’intensité d’au moins 6 sur l’échelle de Richter.

Néanmoins une alarme n’est pas une garantie absolue.

«Si une alerte est lancée à 3h du matin, quand tout le monde est endormi, l’efficacité de cette alarme reste très discutable», dit-il. Cela «dépend aussi de l’attitude de chacun».

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