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La République dominicaine durement frappée par la tempête Erika

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La tempête tropicale Erika, avec son lot de vents violents et pluies... (Photo Tatiana Fernandez, AP)

PHOTO TATIANA FERNANDEZ, AP

Agence France-Presse
MIAMI

La tempête tropicale Erika, avec son lot de vents violents et pluies torrentielles, devrait faiblir samedi en approchant Cuba après avoir durement frappé la petite île de la Dominique, faisant au moins 12 morts.

Erika devrait redevenir une dépression tropicale samedi, a indiqué le Centre américain de surveillance des ouragans (NHC), basé à Miami, dans son bulletin de 17H00 vendredi.

Erika s’est abattue dans l’après-midi sur la République dominicaine, qui avait fermé ses écoles et prié les bateaux de rester à quai, et se dirigeait vers l’État voisin d’Haïti.

Cuba a mis en état d’alerte certaines de ses régions du sud-est, tandis que l’État américain de Floride a déclaré l’état d’urgence pour s’y préparer. Ses effets devraient s’y faire sentir dès dimanche.

«L’oeil d’Erika va passer sur la République dominicaine et Haïti dans les prochaines heures, puis près des îles du sud-est des Bahamas ou dans l’est de Cuba samedi», a précisé le NHC dans son bulletin.

À 17H00, la tempête s’éloignait de la République dominicaine et se trouvait à 155 kilomètres au sud-ouest de Santo Domingo, la capitale, avec des vents qui continuaient à souffler à 85 km/h, avec des pointes en rafale. Elle se déplaçait vers l’ouest à 33 km/h.

Haïti, notamment sa côte nord, se préparait aux vents violents, qui détruisent en premier lieu les logements de fortune en bois et en tôle édifiés après le séisme de 2010. Les autorités ont restreint les déplacements et des kits alimentaires ont été envoyés dans les zones à risque.

La tempête a déjà fait des dizaines de morts et de disparus sur l’île de la Dominique, une ancienne colonie britannique, où elle a déversé des pluies torrentielles qui ont provoqué des inondations, selon le ministre des Travaux publics et des ports, Ian Pinard, interrogé sur la chaîne CBS. Il a avancé le chiffre de 25 morts.

Torrent de boue

«Je peux confirmer 12 morts, mais le chiffre pourrait être plus élevé», a affirmé de son côté sur Twitter le premier ministre de l’île, Roosevelt Skerrit.

Le site d’informations locales TheDominican.Net parlait même vendredi de 35 morts, dont 27 à la Petite Savane (sud), où un torrent de boue a emporté plusieurs habitations.

De retour de la zone la plus ravagée Petite Savane où il a pu se rendre par hélicoptère, le dirigeant de l’île a indiqué que cette région était désormais inaccessible, avec des «télécommunications (qui) ne fonctionnent pas non plus».

Des blessés ont cependant pu être hélitreuillés vers le Roseau, la capitale, a-t-il précisé en indiquant que l’aéroport avait besoin «d’approvisionnements».

Il a invité les habitants à «aider à nettoyer les rues et les bâtiments publics».

«Le pays a été gravement touché», a indiqué M. Pinard sur la chaîne TV6 de Trinité-et-Tobago, évoquant des dommages importants sur les infrastructures, y compris le principal aéroport.

Sur une vidéo publiée sur le compte Facebook du premier ministre de la Dominique, on peut voir une rivière transformée en torrent de boue qui sillonne à travers des habitations.

La Dominique a reçu plus de 300 millimètres de pluie, selon le NHC.

Entre 80 et 150 mm de pluie en moyenne, avec des pics à 200 mm dans certaines zones, devaient tomber sur la République dominicaine et Haïti, les îles Turques-et-Caïques, Cuba et les Bahamas.

Les dégâts ont été moins importants à Porto Rico, un territoire associé aux États-Unis. Quelque 150 000 foyers y ont été privés d’électricité, mais «nous revenons à la normale», a affirmé à la presse son gouverneur Alejandro García Padilla.

Quant à la Floride, son gouverneur a déclaré l’état d’urgence, ce qui lui permet de mobiliser davantage de ressources et la Garde nationale.

«La tempête tropicale Erika représente une menace grave pour l’État de Floride et requiert de prendre des mesures de précaution pour protéger la population, les principales infrastructures et le bien-être général de l’État», a expliqué Rick Scott.

Ouverture des abris d’urgence et transports à l’arrêt en Haïti

PORT-AU-PRINCE – Les autorités haïtiennes ont annoncé vendredi en fin d’après-midi l’ouverture des abris d’urgence à travers le pays, à l’approche de la tempête tropicale Erika, qui a déjà causé de gros dégâts et fait des dizaines de morts dans les Caraïbes.

«Nous appelons les autorités locales à nous aider à ouvrir dès à présent tous les abris provisoires», a annoncé Marie-Alta Jean-Baptiste, la directrice de la protection civile, lors d’une conférence de presse au centre d’opérations et d’urgence nationale.

Selon les données fournies par le gouvernement, il y a 1966 abris provisoires dans les dix départements du pays. Disposant de kits sanitaires, de matelas et de stocks alimentaires, ces centres sont capables d’accueillir plus de 47 000 personnes.

Mais c’est insuffisant pour accueillir les plus de 60 000 personnes sinistrées du séisme de 2010 qui survivent toujours dans des camps de fortune, principalement dans la région de Port-au-Prince, sur la trajectoire de la tempête.

Devant l’urgence, le gouvernement et les secours ont appelé à des évacuations préventives des quartiers vulnérables: «Nous invitons les habitants à se déplacer dans leurs familles avant le début des pluies», avait indiqué un peu plus tôt Mme Jean-Baptiste. «L’objectif est qu’il n’y ait pas de pertes en vies humaines», avait-elle souligné.

Par ailleurs, les transports ont été suspendus.

«L’espace aérien d’Haïti est fermé jusqu’à 6 heures demain matin», a annoncé Rotchild François-Junior, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement haïtien.

Les déplacements interdépartementaux par la route sont interdits tout comme le transport maritime pour toutes les embarcations de petite taille.

Selon les dernières prévisions, Haïti devrait subir les premières perturbations climatiques dans la soirée de vendredi. Des pluies torrentielles et des vents forts, soufflant parfois en rafale, sont attendus.

L’ensemble du gouvernement, la police nationale, les équipes de la protection civile et de la Croix rouge se sont mobilisés conjointement dans les zones les plus à risques.

Des convois ont fait «route vers les régions les plus vulnérables pour entreposer des kits alimentaires qui seront utilisés en cas d’urgence», selon M. François-Junior.

Le nord du pays est le plus menacé par les risques d’inondations et de glissements de terrain, mais la mobilisation est nationale, car l’ensemble d’Haïti pourrait connaitre de fortes pluies.

Au Cap-Haïtien, deuxième ville du pays, située sur la côte nord de l’île, «tous les programmes de Carifesta prévus ce soir ont été annulés», a par ailleurs précisé le porte-parole du gouvernement.

Regroupant des artistes venus d’une quinzaine de pays, la douzième édition de ce festival international de la culture caribéenne a débuté vendredi dernier en Haïti. Il doit s’achever dimanche.

Depuis 2008, aucun ouragan n’a frappé Haïti, mais, à cause de la vulnérabilité de la population et de logements fragilisés par le séisme de 2010, de simples tempêtes tropicales ont suffi à provoquer des inondations meurtrières.

En octobre 2012, avant de devenir un ouragan et de toucher la côte nord-est des États-Unis, la tempête Sandy avait tué 60 personnes en Haïti et détruit plus de 18 000 logements dans le pays.

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