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La Russie coupe le gaz à l’Ukraine

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Environ 15 % du gaz consommé en Europe transite... (PHOTO GLEB GARANICH, ARCHIVES REUTERS)

Agence France-Presse
KIEV et Moscou

La Russie a mis sa menace à exécution lundi et coupé le gaz à l’Ukraine après l’échec de leurs négociations, risquant d’affecter l’Europe et d’aggraver le pire conflit sur le continent depuis la fin de la Guerre froide.

Les dirigeants pro-occidentaux ukrainiens avaient espéré parvenir à un accord de dernière minute dimanche à Kiev dans le bras de fer énergétique qui les oppose à Moscou, alors que le pays est confronté à une violente insurrection prorusse dans l’Est.

La Russie «a réduit à zéro» les livraisons de gaz vers l’Ukraine, ne laissant transiter que les volumes destinés aux pays européens, a indiqué le ministre ukrainien de l’Énergie Iouri Prodan, assurant que son pays ne perturberait pas le transit vers l’Europe.

Environ 15 % du gaz consommé en Europe transite par le territoire ukrainien.

Le commissaire européen à l’Énergie, Guenther Oettinger, a néanmoins averti que l’Europe pourrait être confrontée cet hiver à une pénurie de gaz si l’Ukraine puisait dans les réserves stockées sur son sol.

Gazprom a de son côté mis en garde Bruxelles sur de «possibles perturbations» vers l’UE, si l’Ukraine prélevait du gaz sur les volumes en transit, comme ce fut le cas lors des précédents conflits gaziers en 2006 et 2009.

À l’expiration de son ultimatum lundi à 2 h, heure de l’Est, Gazprom a annoncé qu’il ne fournirait à l’Ukraine, dont la dette gazière atteint 4,5 milliards de dollars, uniquement que ce qu’elle réglerait en avance.

«Naftogaz reçoit son gaz pour les volumes qu’elle paye. Rien n’a été payé, donc rien» ne sera livré, a résumé le porte-parole de Gazprom, Sergueï Kouprianov.

Le premier ministre russe Dmitri Medvedev dirigeait lundi à la mi-journée une réunion de crise avec son ministre de l’Énergie Alexandre Novak et le patron de Gazprom, Alexeï Miller.

Cour d’arbitrage internationale

Gazprom a aussi annoncé lundi avoir saisi la cour d’arbitrage internationale de Stockholm concernant la dette gazière de l’Ukraine. Aussitôt, Kiev a répliqué en annonçant avoir lancé une procédure devant la même juridiction afin de trancher sur le prix.

L’opérateur gazier ukrainien, Naftogaz, réclame en outre 6 milliards de dollars, estimant avoir trop payé depuis 2010.

Kiev a refusé la hausse des prix décidée par Moscou après l’arrivée au pouvoir de dirigeants pro-occidentaux fin février, conséquence de la chute du président prorusse Viktor Ianoukovitch : les 1000 mètres cubes de gaz sont alors passés de 268 à 485 dollars, un prix sans équivalent en Europe. Dans sa «dernière offre», Moscou avait proposé 385 dollars.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a fustigé dimanche «l’arrogance» de Kiev qui «rejette un compromis raisonnable» ce qui s’expliquerait, selon lui, par l’ingérence d’un «État tiers».

Après l’espoir d’une détente né des premiers contacts entre le président russe Vladimir Poutine et le nouveau chef de l’État ukrainien Petro Porochenko, le ton est monté entre Kiev et Moscou au cours du week-end.

Loi martiale dans l’Est?

Le président pro-occidental ukrainien a promis une «réponse adéquate» aux séparatistes après l’attaque contre l’avion abattu à Lougansk (49 morts), la plus meurtrière pour l’armée ukrainienne depuis le lancement le 13 avril d’une opération militaire dans l’Est séparatiste prorusse qui a fait plus de 300 morts.

L’introduction de la loi martiale dans l’Est rebelle «sera abordée» lundi lors d’une réunion du conseil de sécurité nationale et de défense convoqué par M. Porochenko, a indiqué dimanche le ministre ukrainien de la Défense Mikhaïlo Koval.

La décision de Gazprom intervient après un week-end particulièrement tendu après des incidents samedi devant l’ambassade russe en Ukraine, en marge d’une manifestation pour protester contre l’attaque meurtrière de Lougansk.

La diffusion dimanche d’une vidéo montrant le ministre ukrainien des Affaires étrangères insultant le président russe Vladimir Poutine a rajouté à l’indignation de Moscou.

Sur ces images, Andriï Dechtchitsa, venu calmer la foule, dit aux manifestants qu’il est prêt à exiger avec eux que la Russie se retire de l’Ukraine et lâche «Poutine connard», un slogan lancé par des partisans de soccer il y a plusieurs semaines et devenu depuis en Ukraine un refrain très populaire.

Plusieurs hauts responsables russes ont crié au scandale et appelé le président ukrainien à limoger M. Dechtchitsa.

Un manifestant avait décroché samedi le drapeau russe tandis que d’autres ont renversé les voitures diplomatiques, jeté des pavés et un cocktail Molotov sur le bâtiment.

Cliquez sur la fleche pour jouer la video

 

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