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« Scandale dans la famille » par Serge Moise

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Serge Moise


Le droit et la morale ont le même centre mais pas la même circonférence.                                                « Jérémy Bentham »


        Des cris horrifiés se sont élevés partout à travers la planète eu égard à l’arrêt de la Cour Constitutionnelle de la République Dominicaine en date du vingt cinq septembre dernier.
        Le monde civilisé en est abasourdi, se demandant, incrédule et perplexe, quelle mouche a pu piquer ces honorables magistrats de la plus haute cour de justice de ce petit pays caraïbéen réputé chaleureux, accueillant et hospitalier.
        La consternation est générale au sein de tous les organismes de défense des droits humains, tant sur le sol dominicain qu’au niveau international. D’aucuns y voient un certain relent de nazisme et appréhendent des conséquences dévastatrices pour les deux républiques qui partagent la même petite île.
        Face à une situation aussi périlleuse, les bien pensants doivent éviter de répandre de l’huile sur le feu mais lancer des appels au calme afin de trouver la meilleure solution à cet épineux problème.
        En toute objectivité, nos voisins dominicains ne peuvent se prévaloir d’aucune justification, par contre, l’analyse des faits pourrait-elle nous exonérer de tout reproche?
        Nous devons donc encore une fois, nous regarder dans notre miroir et avec un brin d’honnêteté, accepter que notre manque de vision et le laxisme avec lequel nous avons géré ce dossier depuis des décennies, nous confère hélas notre part de responsabilité.
        Le dr Kelly Bastien nous convie régulièrement à faire notre examen de conscience, quant au brillant éditorialiste Marvel Dandin, il nous en a fait un exposé courageux, vibrant, lumineux et percutant, sans oublier le cri du cœur de notre ami Maurice Célestin, le chapeauteur pour les amis lecteurs. Nous saluons les efforts de nos honorables parlementaires et les encourageons à faire preuve de sérénité comme en témoigne cette judicieuse correspondance adressée à leurs prestigieux collègues de l’autre côté de la frontière.
        En situation de guerre, les fins stratèges suggèrent de toujours laisser une voie de sortie à l’ennemi le plus farouche qui décide d’abandonner le champ de bataille. Nous n’en sommes pas encore là fort heureusement et une diplomatie intelligente, soucieuse des intérêts de toutes les parties concernées est à envisager pour nous permettre de dénouer la crise sans même recourir aux instances internationales qui en ont déjà plein les bras.
        Méfions-nous des mains invisibles qui ne manqueront pas d’attiser les ferments de division car ils en tirent largement profit tout en nous traitant de républiques bananières, c’est-à-dire, sous-développées, rétrogrades et arriérées.
        Faisons disparaître les séquelles de la colonisation. Leurs stigmates ressurgissent de temps à autres à travers des pulsions négatives et contre-productives qu’il faut à tout prix éliminer afin que le simple bon sens maintienne la préséance.
        Nous avons encore en mémoire, le fameux arrêt de la cour de cassation haïtienne en date du vingt-quatre novembre deux mille cinq, faisant injonction au « CEP » d’alors d’ajouter le nom d’un citoyen américain à la liste des candidats à la présidence.
        Votre humble serviteur, directeur des affaires juridiques, faisant fi aux pressions, et assisté de ses estimables collègues : Me Levelt Dorcile, Me Stanley Gaston, Me Joël Petit-Homme, adressa comme le veut la loi, une requête civile  à ces honorables magistrats leur enjoignant de corriger le tir au nom de la morale et du droit mais malheureusement rien n’y fit et la susdite requête civile fut déclarée irrecevable sans la moindre justification.
        Le président de la république Me Boniface Alexandre dont la réputation de fin juriste n’a jamais été mise en cause, s’est retrouvé très mal à l’aise au point de déclarer que ces messieurs s’étaient trompés de bonne foi.
        Homme de devoir et intègre jusqu’à la limite, il se devait d’agir  conformément à l’article 136 de la constitution qui lui fait obligation de veiller au bon fonctionnement des institutions de la république, inspiré sans doute par le roi Salomon, décida d’offrir à ces messieurs un peu fatigués, une paisible retraite.

        La cour de cassation ne perdit pas la face, la république non plus.

        Soulignons en passant que l’intégrité a souvent un coût plus ou moins élevé. Me Boniface Alexandre fut sévèrement critiqué par ces magistrats qui n’ont pas eu à faire face à la haute cour de justice faute d’un  parlement en fonction à l’époque. Quant à votre serviteur, refusant d’obtempérer à un ordre illégal et de cautionner une magouille, il fut remercié de ses services, sous le fallacieux prétexte de « faute administrative grave » après avoir craché au visage de ces chenapans leurs quatre vérités.
        Y aura-t-il poursuite pour cette « faute administrative grave »? Jamais! Et comble de malheur, certains d’entre eux sont encore membres de directoire de parti politique, ils ont le toupet de se pointer aux  micros des stations de radio et osent parler d’élections libres, crédibles et honnêtes. Nous ne sortirons pas de l’auberge tant que nous n’aurons pas nettoyé à fond nos propres écuries.
        Enfin, pour revenir à l’arrêt de la honte « TC/0168/13 », ce n’est certes pas la trouvaille du siècle mais n’oublions pas que le dernier rempart de la démocratie c’est encore le pouvoir judiciaire et lorsqu’il est vassalisé c’est le chaos que nous expérimentons nous-mêmes depuis trop longtemps.
        En conclusion, nous conviendrons que pousser des hauts cris, lancer des invectives, des insultes qui sont l’arme des faibles ne résoudra en rien ce problème plus que sérieux dont le souvenir risque de laisser des traces indélébiles dans la mémoire de plusieurs générations et puisqu’un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès, comme le veut le vieil adage, faisons preuve d’intelligence et de bon sens.
        Que les représentants des deux républiques sœurs, animés de bonne foi s’arrangent pour que tous ces Dominicains d’origine haïtienne obtiennent le statut de « résidence permanente » avec pleine et entière jouissance de leurs droits relatifs à ce statut et que conformément aux lois de la république, les résidents permanents qui le souhaitent peuvent postuler et obtenir la nationalité de leur choix, toujours en conformité avec les lois régissant la matière tant sur le plan national qu’international.
        Lorsqu’il y a scandale  ou bisbille, ne dit-on pas que le linge sale se lave en famille et n’est-ce pas là une occasion rêvée pour deux républiques bananières d’offrir au reste du monde, dit avancé ou civilisé, un bel exemple d’humanisme, de fraternité et de solidarité humaine ?

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