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Romney: une girouette

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 par HOWARD DEAN
Candidat à l’investiture démocrate en vue de l’élection présidentielle de 2004, l’auteur a été président du Parti démocrate de 2005 à 2009.

La course présidentielle semble s’être resserrée au cours des derniers jours, fort probablement à cause de la bonne performance de Mitt Romney lors du premier débat.

Contrairement à ce que les analystes ont affirmé la semaine dernière, les sondages au lendemain d’un débat ne sont pas influencés de prime abord par qui «a gagné» et qui «a perdu». En fait, un débat est toujours une occasion de briller pour l’aspirant au poste de président. Mitt Romney a su démontrer, grâce à son habileté à attaquer sans jamais paraître agressif, qu’il savait aussi bien que le président convaincre de la pertinence de sa candidature.

Cela n’a rien à voir avec la prestation «sans éclat» de Barack Obama. À mon avis, sur le plan de la stature des personnages, la rencontre a été un match nul. Mais, lorsqu’il y a match nul, c’est toujours l’aspirant qui gagne, car il aura su démontrer qu’il était à la hauteur du président actuel.
Que devrait-il se passer maintenant?
 Il est possible que la performance de Mitt Romney ait miné sa crédibilité. Il a affiché une position différente sur les impôts, l’immigration et l’assurance-santé pendant le débat et, le lendemain, il a présenté des excuses pour sa remarque regrettable sur les 47% des Américains «qui ne paient pas d’impôts».
Le peuple américain souhaite un président qui sait défendre ses idées, et non quelqu’un qui change de position au gré des circonstances. En 1994, dans le cadre d’un débat contre Mitt Romney pour un poste au Sénat, le regretté sénateur Edward Kennedy avait justement déclaré: «Je suis le candidat pro-choix. Mon adversaire est le candidat aux choix multiples.» Et c’est cette même position que le camp du président Obama devrait continuer à mettre de l’avant après les deux prochaines rencontres.
J’ai déclaré, il y a deux semaines, que les observateurs  ne devraient s’intéresser qu’aux sondages dans les États dits «swing states» (États indécis qui peuvent faire basculer le résultat de l’élection) pour suivre la course. Au cours des deux dernières semaines, leur nombre a diminué. Techniquement parlant, il existe encore huit «swing states», mais en pratique, il ne reste plus que trois États-clés. Si le président Obama remporte l’Ohio ou la Floride, il sera réélu. De nombreux républicains croient que Mitt Romney doit également remporter la Virginie pour gagner.
Le système électoral américain est unique, et l’on pourrait facilement soutenir que, dans un pays qui compte 310 millions d’habitants, il n’est pas normal que le résultat de l’élection dépende de trois États dont la population totale est de 39 millions d’habitants. Cette opinion est partagée par beaucoup d’Américains, et plusieurs États ont voté pour un changement du système.
Malgré cela, en 2012, ce sont ces trois États qui détermineront qui sera le président des États-Unis pour les quatre prochaines années. Indépendamment des débats, Barack Obama demeure le favori.
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