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Clifford Brandt, du parquet à la prison civile de Carrefour

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Clifford Brandt, la tête baissée, à sa sortie au parquet après son audition, le jeudi 25 octobre

Clifford Brandt, arrêté le lundi 22 octobre, pour son implication présumée dans l’enlèvement de Coralie et Nicolas Moscoso, est incarcéré à la prison civile de Carrefour après avoir été auditionné au parquet du tribunal de première instance de Port-au-Prince, le jeudi 25 octobre. Quatre autres personnes, notamment Sawadienne Jean (secrétaire de M. Brandt), Franck Saintérine (le mari de la secrétaire) ainsi que Ricot Pierreval et Carlo Saint-Fort, interceptés dans le cadre de cette affaire, mercredi, à Ouanamithe, au moment où ils tentaient de franchir la frontière hatïano-dominicaine, ont été également entendus avant d’être envoyés à la prison Omega, à Carrefour.

« Il y a évidence. Il [Clifford Brandt] a avoué que c’est lui, en complicité avec de deux autres personnes, qui a enlevé les enfants Moscoso », a indiqué le commissaire du gouvernement a.i. de Port-au-Prince, Me Gérald Norgaisse, soulignant avoir déféré le dossier devant le cabinet d’instruction pour les suites légales.

Selon Me Norgaisse, qui n’a pas voulu fournir trop de détails sur ce dossier, « pour des raisons de sécurité », le parquet, a décidé d’incarcérer Clifford Brandt et les quatre autres suspects à la prison civile de Carrefour, et non au Pénitencier national.

« Nous avons un dossier très sensible, il y a des dispositions de sécurité à prendre (…). Nous avons donc pris les dispositions qu’il faut », a soutenu le chef du parquet peu après l’audition de M. Brandt et des quatre autres suspects.

En ce qui a trait aux suspects, des policiers seraient impliqués dans le cadre de ce dossier qui a fait l’effet d’une bombe dans le pays. « (…) C’est dans le domaine du possible. Si une personne [Clifford Brandt] de ce niveau pratique des enlèvements, il est fort probable qu’il y ait des policiers avec lui, des personnes qui connaissent les rouages, lui permettant de contourner la police assez facilement », reconnait le porte-parole de la police nationale, le commissaire Frantz Lerebours.

Afin de garder une certaine discrétion sur des informations dans la phase de l’enquête, M. Lerebours n’a pas voulu citer des noms. « Il est probable qu’il y ait des policiers qui soient arrêtés dans le cadre de cette affaire. S’il est avéré qu’il y a des policiers impliqués, on ne fera pas de quartier », a indiqué le porte-parole de la police.

Concernant la rumeur faisant croire que 265 policiers seraient impliqués dans cette affaire, Frantz Lerebours a fait savoir qu’il s’agit de la « pure intoxication ». Toutefois, le porte-parole de la police, a annoncé, selon l’agence en ligne HPN, qu’une mesure conservatoire a été prise à l’encontre de trois policiers dans le cadre de l’enquête. Il s’agit de Marc Arthur Thébée (un agent du CAT team), Jacques Darly (Brigade criminelle) et Frantz Aristil (commissariat de Port-au-Prince).

La Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) interroge ces derniers sur les relations qu’ils entretenaient avec Clifford Brandt, ce membre d’une riche famille d’Haïti, qui serait le cerveau d’un gang spécialisé dans le kidnapping.

L’homme d’affaires a été arrêté le lundi 22 octobre dans l’entreprise familiale spécialisée dans la vente d’automobiles de marque «Mazda » pour son implication présumée dans l’enlèvement à Bourdon, le 16 octobre, de Coralie et Nicolas Moscoso, enfants d’une riche famille. Après avoir été interrogé durant plusieurs heures, Clifford Brandt, selon les autorités policières, a avoué le rôle qu’il a joué dans ce double enlèvement. Une rançon de 2,5 millions de dollars aurait été réclamée pour libérer les deux otages.

« Après un interrogatoire de plusieurs heures, Clifford Brandt est passé aux aveux avant de nous conduire le mardi aux environs de 3 heures du matin sur les lieux de séquestration, et nous avons donc pu libérer les otages », avait confié au Nouvelliste François Henri Dossou, responsable de la cellule anti-enlèvement de la police.

Au moment de leur libération, dans une résidence à Pernier, les deux otages ont été retrouvés menottés, les yeux bandés, sur un matelas dans une chambre. Deux personnes, qui auraient été chargées de les surveiller au cours de la soirée, ont eu le temps de prendre la fuite.(Valery Daudier,Le Nouvelliste)

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