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Route Nationale no 7, Jérémie-Cayes, l’OAS rassure

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Principaux bénéficiaires de la réhabilitation de la route Nationale no7, reliant les Cayes à Jérémie, les Grand-Anselais s’inquiètent toujours de la lenteur des travaux. Jouant l’une de ses dernières cartes, avant de laisser le Sénat le 8 mai , le sénateur grand-anselais, Michel Clérié, a fait venir dans le département un responsable de la firme brésilienne OAS Ltda., en charge des travaux sur le lot Jérémie-Carrefour Zaboka. Celui-ci a fait le point pour rassurer la population.

Commencée depuis septembre 2009, sous la supervision de Tecsult, une firme canadienne, et grâce à des financements de l’Agence canadienne de développement international (ACDI), le bailleur majoritaire, et de la Banque interaméricaine de développement (BID), la réhabilitation de la route Nationale no 7, Jérémie-Cayes, devait s’achever vers juin 2012, selon ce qu’avait annoncé  depuis août 2011 l’ingénieur canadien, Lenin Cruz. Mais à l’évidence de la somme des travaux en attente d’être exécutés, ce nouveau délai ne pourra être respecté.

Alors, devant les appréhensions et les récriminations incessantes des Grand-Anselais impatients, le représentant de l’OAS, Rodolpho Lima, jouant la transparence, s’est expliqué lors d’une intervention sur une radio locale, à l’invitation du sénateur en fin de mandat, candidat à sa réélection, Michel Clérié.

Entre confiance et doutes

Au prime abord, le jeune Brésilien de 28 ans, tout en remerciant la population pour son support, s’est accordé une note de satisfaction pour le travail déjà accompli par l’institution qu’il représente. Au point, estime-t-il, que la durée du trajet a considérablement diminué, vu que le revêtement en pavés ou en béton bitumineux de la chaussée a été réalisé à un fort pourcentage et que, mises à part les imprudences des conducteurs qui se croient au rallye, la route suscite maintenant un sentiment de sécurité. En effet, les véhicules qui s’y engagent n’ont plus à jouer au funambule aux abords des falaises et précipices dont la route abonde.

Certes, mais la population grand-anselaise, estimant que les travaux auraient dû être à une phase plus avancée, ne se défait toujours pas de son scepticisme. Le porte-parole de l’OAS, se voulant rassurant, dit comprendre les doutes et exaspérations exprimées par les bénéficiaires, mais se désole qu’une catégorie de gens croient que son institution, au mépris des termes du contrat, empoche des montants pour des travaux non effectués.

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Ile-a Vache,Haiti (Sud)

Monsieur Lima a donc tenu à assurer que L’OAS est une firme de construction crédible occupant la quatrième place au Brésil et intervenant en des pays de l’Amérique centrale, de l’Amérique du Sud, en Afrique du Sud et à Trinidad-et-Tobago. À ce titre, l’OAS entend respecter la totalité de son contrat dont les termes n’ont pas été malheureusement explicités à la population bénéficiaire, a souligné son représentant.

Lumières sur les zones d’ombre À ceux, au départ, qui se leurraient d’avoir une route à voies multiples, Rodolpho Lima a précisé que le contrat signé entre l’OAS, les bailleurs de fonds internationaux et le gouvernement haïtien spécifie la construction d’une route à deux voies avec une aire de roulement des véhicules ou une chaussée de 6 à 7,25 mètres, des accotements, des panneaux de signalisation, etc.

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Revenant à ceux qui allèguent que la compagnie joue le fainéant en empochant des montants sans effectuer les travaux correspondants, M. Lima indique que le schéma est tout autre. Tout montant reçu des bailleurs de fonds l’est, précise-t-il, après soumission d’un rapport sur les travaux effectués, suivi d’une vérification quant à la qualité par une mission de contrôle, indépendante de la firme de construction.

Quant à la lenteur, c’est dû premièrement, explique l’intervenant pour l’OAS, à l’inadéquation dans une certaine mesure d’une partie de l’étude réalisée par une autre institution. Dans un deuxième temps, quoique la Grand-Anse n’ait pas été aussi affectée que le département de l’Ouest par le séisme du 12 janvier 2010, ce fait a changé quelques donnes. Par exemple, les travaux auraient été ralentis quand il a fallu par la suite s’approvisionner en carburant, notamment à Port-au-Prince, le nerf économique du pays. Sans compter aussi, confesse M. Lima, une certaine méconnaissance du pays avec ses réalités sociopolitiques et économiques spécifiques. L’une des difficultés majeures s’est donc révélée d’ordre logistique, en particulier en ce qui a trait à la gestion délicate des ressources humaines pour une entreprise d’aussi grande envergure. Il a avancé le chiffre d’environ 800 compatriotes à la solde de l’OAS.

Une autre contrainte évoquée par l’OAS a rapport avec la variable de l’expropriation de certains résidents. Cela constitue pour la compagnie le mur d’acier contre lequel viennent se briser ses élans d’achever les travaux dans le nouveau délai imparti. Mais le porte-parole de l’OAS a dédouané son institution alléguant que ce facteur, d’après le contrat signé, est à la charge du gouvernement haïtien qui, imbu de l’évolution de la situation, grâce à son directeur de projet sur place, doit faire le nécessaire en vue de parer à cet obstacle majeur qui ralentit les travaux. Autrement, il faudra attendre encore début 2013 pour la finalisation des travaux et la remise de l’ouvrage.

La viabilité de l’ouvrage

Rodolpho Lima, qui a accepté de répondre aux questions des auditeurs, tant de la diaspora que de ceux établis au pays, a en outre assuré à ceux qui s’en inquiètent encore que le contrat inclut la signalisation et un pont à être jeté sur la rivière Glace dont les eaux tumultueuses ont déjà englouti plus d’un de nos compatriotes. Néanmoins, n’est pas à la charge de l’OAS la réhabilitation des ponts jetés sur les rivières Grand-Anse, Guinaudée et Voldrogue.

Par ailleurs, la population, a indiqué l’intervenant pour l’OAS, n’a pas à s’inquiéter quant à la circulation sur la route des véhicules de haut tonnage. Les matériaux trouvés sur place, selon lui, et retravaillés répondent aux normes internationales. Donc la route Nationale no 7 est faite pour résister aux poids lourds et aux intempéries.

Malgré les doutes et les allégations, M. Lima, depuis bientôt trois ans au pays, a estimé que le travail accompli par son institution a été rendu possible grâce à l’énergie positive, au courage de la population haïtienne qu’il a tenu à remercier. Et il espère les lui retourner en remettant à l’État haïtien, à sa population, un travail durable et de qualité, tout en souhaitant que cette route amène pour la Grand-Anse en particulier, pour le pays en général, plus de développement.

Rappelons que les travaux de réhabilitation de la route Jérémie-Cayes sont divisés en deux lots : Camp-Perrin-Carrefour Zaboka, le lot 1, assuré par le Centre national des équipements (CNE). Puis, Carrefour Zaboka-Jérémie, le lot 2, incluant la traversée des montagnes et des zones les plus abruptes, est assuré par l’OAS Ltda, basée au Brésil.

Yvon Janvier

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