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Les Cayes vers un modèle d’expansion

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From "welcome_to_haiti" on Instagram - Les Cayes, Haiti | Labadee haiti,  Haiti, Gonaives haiti
Depuis l’organisation du carnaval officiel haïtien par la ville des Cayes, tous les regards y sont rivés. Certains y voient même un modèle de développement à la base. Pour d’autres, la troisième ville du pays est en passe de devenir l’une des plus grandes destinations du pays.

La troisième ville du pays est devenue un véritable pôle d’attraction depuis le carnaval de février 2012. Selon l’ancien sénateur Gabriel Fortuné, c’est un rêve qui se fait réel « Ayiti ap dekole, O Kay pran devan » est la formule qui oriente cette volonté des habitants des Cayes de faire de leur ville un exemple d’où peut partir la reconstruction. Gabriel Fortuné croit que cette reconstruction peut se concevoir d’une part, de manière globale en partant de Port-au-Prince. D’autre part, à la base en partant de la réhabilitation des villes de province où les populations devront se prendre en main en développant leur propre espace.

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Gabriel Fortuné qui a récemment démissionné de son poste de délégué départemental, nous présente les Cayes comme une référence pour le reste du pays dans les dix prochaines années. Il fonde sa thèse sur ce qu’il appelle les potentialités touristiques et agroindustrielles du Sud en générale et des Cayes en particulier(le vétiver par exemple). Mais aussi parce que, selon l’ancien sénateur, la situation géographique des Cayes est un avantage incontestable. ‘’C’est la ville la plus plate et la mieux tracée du pays. Il faut juste en appeler aux nouvelles techniques d’expertise pour redynamiser ce pôle d’attraction qu’est devenue cette ville.

Il est un fait que pour la reconstruction du pays dans son ensemble nous devons consentir des sacrifices. Selon M. Fortuné, ces sacrifices doivent consister en l’ouverture du pays sur l’extérieur. Il considère les zones telles que la tortue, l’ile-à-vache et la Gonâve soient confiées à des multinationales qui assumeraient leur développement. En contre partie nous pourrions bénéficier de grands centres hospitaliers, de centres universitaires et de formation professionnelle. Mais au delà de tout, Gabriel Fortuné pense que l’ultime sacrifice doit viser un changement radical de l’Etat.

Beautiful arrangement of flowers at the Botanical Garden in Les Cayes,  Haiti | Haiti beaches, Beautiful islands, Beautiful places

’La ville des Cayes est actuellement la ville du pays la moins sale’’. C’est aussi le constat de Judex Chalviré propriétaire du restaurant et de l’hôtel ‘’La Cayenne’’. La reconstruction du pays sera compromise si elle part de la capitale selon M. Chalviré. ‘’On ne pourra pas freiner l’exode rural vu le point d’attraction que représentera Port-au-Prince’’. Il faut, selon Judex Chalviré, que les villes de province, à l’exemple de la ville des Cayes, se prennent en main. C’est la seule façon pour que la reconstruction soit viable, fait-il remarquer.

Toutes les dispositions sont mises en place pour que la ville prenne son envol. Les structures se renforcent. C’est l’avis du maire Yvon Chéry qui dit déceler chez la population une rare volonté de contribuer à l’expansion de leur ville depuis l’organisation du carnaval officiel du pays. En dépit de toutes les difficultés et l’absence du gouvernement, il y a selon Gabriel Fortuné, une détermination manifeste pour repositionner le chef lieu du département du Sud.

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La Cathedrale des Cayes

Par ailleurs, d’aucuns sont d’avis que les Cayes restent une ville très vulnérable quant à l’ environnement et aux catastrophes naturelles. L’ancien sénateur relève le déboisement des bassins versants, le problème des inondations comme des accros. Il croit que dans le court terme, il faut la reforestation des mornes, le curage et l’assainissement de la ville. Dans le moyen et le long terme, un plan de réaménagement urbain et la rénovation de la ville des Cayes. ‘’De sorte que l’on cesse de subir le développement et qu’on arrive plutôt à l’orienter dans le sens des intérêts de la nation.

Gabriel Fortuné croit aussi que libéraliser les entreprises peut permettre de plus grands investissements. Voilà pourquoi il veut donner l’exemple. L’hôtel ‘’Le Manguier’’ avec ses 38 chambres déjà très bien aménagées sur une quarantaine de prévues, représente un chef-d’œuvre dans la ville. Espace d’attrait, parsemé d’arbres et de fleurs, cet hôtel offre du relief aux visiteurs de la troisième ville du pays. Gabriel Fortuné en est le propriétaire. En 2013, ‘’Le Manguier’’ sera transformé en Société anonyme. C’est le souhait de son propriétaire qui rappelle que ce sera une première dans l’histoire de cette ville. Il souhaite que beaucoup d’autres entreprises empruntent la même voie.

L’épanouissement des principales villes du pays dépend beaucoup des entrepreneurs locaux. Pour Judex Chalviré qui tient le deuxième espace le plus achalandé de la ville, ‘’La Cayenne Hôtel’’ à la presqu’ile des Icaques, l’expansion des Cayes n’est pas du au hasard. Ce n’est que le résultat d’un ensemble d’efforts constants accomplis depuis déjà des années dans ce sens. « Ayiti ap dekole, O Kay pran devan », demeurera le credo chez nous, notre leitmotiv pour une ville rénovée, nous confie Marie Erna Chalviré, une étudiante de la ville.

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