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Societe : Ces femmes qui gagnent plus

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Le fameux «plafond de verre» ( glass ceiling)  qui restraindrait l’ascension professionnelle et économique des femmes aurait-il enfin été fracassé? Un ouvrage prétend que oui… et annonce même la fin prochaine du «mâle pourvoyeur» !
Dans The Richer Sex, Liza Mundy montre «comment une nouvelle majorité de pourvoyeuses transforment le sexe, l’amour et la famille».
Il y a quelques semaines, le magazine Times a consacré un long dossier à l’hypothèse étayée sur 320 pages de cette journaliste duWashington Post. Armée d’une tonne de statistiques et de plusieurs entrevues avec des femmes de divers âges et conditions économiques (des États-Unis et d’ailleurs dans le monde, dont le Japon), Liza Mundy annonce des années prospères pour les dames, tout en prédisant le déclin du «mâle pourvoyeur».
«Les femmes composent près de la moitié des travailleurs américains. La proportion de mères d’enfants de moins de 18 ans qui ont un emploi ou en cherchent un est passée de 47% en 1975 à 71% aujourd’hui», énonce Liza Mundy.
Bien qu’on ait beaucoup parlé du phénomène de l’opting out – les femmes qui abandonnent la course professionnelle pour mieux se consacrer à leur famille – la tendance dominante est à l’émancipation professionnelle au féminin. Et cela provoque toutes sortes de bouleversements.
Du partage révisé des tâches ménagères aux stigmates sociaux dont souffrent les femmes de carrière, en passant par l’impact de l’argent féminin sur le jeu amoureux et les rapports sexuels, le monde que décrit Liza Mundy est en pleine révolution.
Que se passe-t-il, en effet, quand les perspectives économiques des femmes s’améliorent et que dans les deux tiers des ménages américains les femmes travaillent ou sont les principales pourvoyeuses? Toutes sortes de choses, et pas les plus banales.
Dans certains ménages, les maris et pères se réjouissent de se défaire des attentes traditionnelles en s’appropriant les territoires de la cuisine, des devoirs des petits, de l’engagement dans les comités scolaires. Certains hommes au foyer s’imposent même comme véritables rois de la cuisine dans un couple où les tâches ménagères sont enfin valorisées. Et les mères au travail, illustre Liza Mundy, se révèlent productives et épanouies. Mais certains mariages ne tiennent pas le coup quand Madame gagne deux fois plus que Monsieur.
Une chose est certaine: en lisant The Richer Sex, on a l’impression de vivre une période absolument unique dans l’histoire de l’humanité.
«De plus en plus d’hommes souhaiteront épouser des femmes qui gagnent plus qu’eux», prédit Liza Mundy, qui est également l’auteure d’une biographie de Michelle Obama.
Chiffres et témoignages à l’appui, elle prévoit aussi que le pouvoir économique amènera plus de femmes à mener leur barque en solo, plutôt que de s’investir dans une relation décevante. L’enrichissement au féminin, croit l’auteure, rehaussera assurément l’estime personnelle des dames. «Dans l’avenir, les femmes qui gagnent bien leur vie auront le genre de vie sexuelle qui leur plaira», prédit l’auteure.
La course des sexes
Dans une économie de savoir, croit Liza Mundy, les femmes – majoritaires dans les facultés universitaires – sont dans une position favorable pour se hisser au sommet de l’échelle alimentaire. La dernière récession, démontre-t-elle, a pénalisé plus d’hommes que de femmes.
Les jeunes diplômées interrogées ont pleinement intégré la notion qu’elles peuvent décrocher des emplois payants et gratifiants. Si leurs camarades masculins sont plus nombreux à abandonner les études, c’est qu’ils demeurent accrochés à des idées d’hier, croit-elle.
«Une raison pour laquelle les garçons sont moins nombreux à obtenir leur diplôme universitaire que les filles est que plusieurs d’entre eux, surtout dans les classes ouvrières, continuent de croire que leur rôle est d’être pourvoyeurs.»
Pendant que les gars désertent les salles de cours pour occuper des petits boulots, les filles améliorent leurs perspectives d’avenir. Le phénomène, explique Liza Mundy, est vraisemblablement la conséquence d’une culture où les parents poussent davantage les filles à faire des études.
Toujours est-il que dans un tel contexte, les idéaux romantiques ne sont plus ceux d’autrefois.
«Les femmes n’ont plus l’ambition de faire comme la princesse Diana: être jeune et naïve, se lier avec quelqu’un de plus vieux, de mieux éduqué qu’elle. Nous aspirons davantage à être comme Kate Middleton avec le prince William: les deux ont fréquenté la même université et ont obtenu des diplômes comparables.»
Si The Richer Sex entrevoit un avenir où hommes et femmes vont s’adapter avantageusement à ce nouveau partage économique, la période de transition est semée de quelques pièges.
Les femmes, avance Liza Mundy, devront apprendre à apprécier de nouvelles qualités masculines et à laisser derrière d’anciennes versions de la masculinité. Les hommes seront plus souvent ceux qui devront faire des compromis, accepter de déménager dans une autre ville pour le profit de la carrière de Madame, par exemple.
Et il y a les écueils. «En 2011, une étude a confirmé que les femmes qui remportent l’Oscar de la meilleure actrice sont plus à risque de divorcer, alors que les hommes qui gagnent celui du meilleur acteur ne le sont pas», illustre Liza Mundy.
Chez les couples où les salaires sont inégaux, des problèmes de communication peuvent miner l’intimité. L’auteure fait d’ailleurs état d’une étude danoise établissant une corrélation entre les troubles érectiles et l’infériorité salariale.
Alors que les femmes célibataires sont deux fois plus nombreuses que les hommes seuls à acheter des propriétés, certaines femmes mettent au point des stratégies pour ne pas intimider les candidats amoureux. Liza Mundy mentionne ainsi comment certaines jeunes femmes sont réticentes à dévoiler ce qu’elles font dans la vie ou à parler de l’épaisseur de leur portefeuille.
«La tendance qui transforme les États-Unis va aussi transformer le monde», prédit Liza Mundy, qui s’est rendue au Japon pour constater comment une nouvelle classe de femmes professionnelles transforme les moeurs au pays du Soleil levant.
Virginia Woolf avait vu juste: un compte de banque et une chambre à soi, c’est la base. Ensuite, tout est possible.

                             
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